Commençons par un bref CV montagne si mes souvenirs sont exacts.
été 94 : Pic de Neige Cordier du pré de madame carle (Ailefroide, Ecrins) avec Hervé, Delphine, Seb et guidos,
94-02 : escalade (autour de grenoble, de clermont-ferrand, dans les calanques, etc.).
96-02 : ski de rando (la jasse, col de labbie, col de masse, col du sabot, etc.).
été 97 : les Clochetons de Bonne Pierre (pile d'assiettes) par le vallon de bonne pierre et le col des écrins avec Karine, Herve, Serges et Bouffi
été 98 : le Fifre (derrière la barre des écrins) avec Bouffi,
été 98 : Mont Aigual avec Bertrand et Alexis.
été 99 : Mont Aiguille avec Bouffi, montée par la normale descente par les tubulaires avec le long rappel.
été 99 : une voie en dalle dans la Tête de la Maye (à partir de la Bérarde) toujours avec Bouffi.
été 00 : G3PC, les trois pics de Belledonne (Grand Pic, Petit Pic, Croix de Belledonne), avec Stephane (12h !!!) dans du rocher pas top.
été 00 : Pic du midi d'Ossau avec Stéphane (problèmes d'itinéraires ;-)
été 00 : Mont Aiguille avec Davy & Céline, montée par la normale descente par les tubulaires sauf le long rappel raté.
hivers 01 : plusieurs fois le Col du Sabot en ski de rando
printemps 01 : Réunion : enchainement de la forêt de bébour, les trois cirques (salazie, mafate et cilaos), le piton de la fournaise.
Nous arrivons à cet été 2001 où j'ai pu faire, fin juillet, une rando de 5 jours dans le mercantour (vers la p'tite cayolle) avec Davy, Céline, Guénaelle et Nathalie.
Fort de cet entrainement, j'ai pu enchainer ce qui suit.
samedi 4 aout 2001:
ascension au refuge du Chatelleret avec Marjo, Davy, Céline et Marine.
deux heures de montée plate...
dimanche 5 aout 2001:
après une nuit plutôt mouvementée : réveil unique, c'est à dire 4h30 pour tous.
On reste quand même au lit jusqu'à 5h.
Départ 6h vers la Breche de la Meije.
retour vers 16h au Chatelleret et descente vers la Berarde.
Arrivée à 22h aux Planchettes (à 1h au nord de Grenoble).
Lundi 6 aout 2001:
Petite journée de repos avant un départ vers le Chatelleret avec Stephane.
On mange à la Bérarde et après une heure et demi de montée, on arrive de nuit pour un bivouac
à la belle au dessus du refuge. Il est 10h.
mardi 7 aout 2001 :
Bon, la montre n'a pas été entendue à 5h, alors on se lève quand même à 5h20 pour partir à 6h
au lever du jour vers notre sommet tant convoité : le Pic Nord des Cavales par l'arête ouest.
Un sac pour deux (qui s'avèrera très lourd un peu plus loin), nous marchons deux heures avant
d'enfiler les chaussons, baudriers, etc, et de perdre une bonne demi-heure à defaire cette corde
qui toronne du diable. Départ vers 9h. Quelques longueurs en IV, puis IV+, puis V, avec le gros
sac, j'ai parfois du mal à passer notamment dans le léger devers en biais dans lequel je n'étais pas à l'aise.
A la fin de la première partie (vers 13h je crois), j'étais claqué. Sur la partie du milieu, l'arête plus horizontale
permet de reprendre des forces mais la pause s'impose au pied de la deuxième partie dans laquelle
nous trouvons un VI que nous quittons vite pour retrouver un IV+. Puis tout s'enchaine assez vite
jusqu'à la cheminée finale qui nous mène au sommet (16h30 ?). Courte pause dont quelques photos
puis début de la redescente par l'arête sud, vers le col du Clot des Cavales réputé pour parpiner. Plantage
qui nous aura permis de trouver des rappels que nous emprunterons jusqu'au bout. Les éviter nous aurais
sans doute permis de gagner une heure ; nous en avons mis deux. Du col, un névé à environ 30 degrés à descendre
en grosses (enfin pour Steph, c'était des chaussures de raid) à faire des marches pour Steph. Puis la pente s'adoucit
et nous regagnons la caillasse pour continuer vers la Chatelleret. Vers 21h, à la tombée de la nuit,
nous arrivons, épuisé pour ma part, au refuge. On recharge les sacs et on redescent vers la Berarde.
Demain, il ne fera pas beau donc inutile de bivouaquer au refuge pour refaire une voie demain.
Deux bonnes heures de descente difficile. Ma frontale ne fonctionne qu'en lampe torche (ie en la tenant)
donc je l'éteinds et descends dans la nuit au rythme automatique ralenti. Stephane m'attend régulièrement,
assoupi à chaque fois...
Arrivés vers 23h30 à la Berarde, on mange vite fait et on choisit de repartir sur Grenoble plutôt
que dormir ici (toujours à cause du mauvais temps prévu confirmé par des nuages de plus en plus nombreux).
C'est donc vers 2h du matin que nous arrivons à Grenoble, épuisé mais ravis de notre superbe course.
Stéphane me confiera que c'était sa plus belle course. Je ne peux qu'acquiescer : superbe rocher plutôt technique. Adichatz beroy Stephane et merci encore...
Yannick.