Une de mes randos à ski date du week-end de quatres jours de l'ascension.
Elle a eu lieu en Vanoise au bas de la dent Parrachée (d'où le nom du refuge)
Jeudi 13 mai 1999 :
ascension avec Aude, Michel & Steph jusqu'au refuge.
Première déception : IL N'Y A PAS DE NEIGE !!! Bouh :-(
Ce n'est pas grave : nous porterons...
Et puis pour nous consoler, on peut voir plein de marmottes et de chamois.
C'est l'aventure, Aude !
Le soir au refuge (mon premier soir en refuge) : à trente, épique !
Une bande de joyeux fétards motivés, habitués et l'air bien boeufs se sont
malencontreusement finis au Génépi et autres alcools. Ces derniers aidant, ils chantèrent,
hurlèrent jusqu'à plus de minuit, empêchant les pauvres randonneurs que nous sommes de
ronfler (oups de dormir).
Vendredi 14 mai 1999 :
après une nuit mouvementée : réveil unique, c'est à dire 6h00 pour tous.
Il fait beau a dit le gardien du refuge.
Dommage alors qu'au moment de partir, il se soit mis à pleuviotter.
Dommage aussi que les nuages soit si omniprésents. Quand même ! Nous
n'allons pas rester cette première journée sans rien faire.
Profitons alors de la première semblant d'éclaircie
pour filer direction le col du Labbie.
Bon ok, la première éclaircie est apparue vers onze heures et demi.
Courage mes amis, partons ! Après un quart d'heures de marche, nous pouvons
enfin chausser les skis et monter cahin-caha vers ce fameux col.
En chemin, je les avais oublié, nous rencontrons nos joyeux lurons de la veille
quelque peu éméchés par une nuit plutôt courte (ils se sont réveillés vers cinq heures)
et liquide. Ce sont vraiment des boeufs : Ils montent dre dans l'pentu à la vitesse d'un
escargot asthmatique pour faire une pause de bien trois quarts d'heures dès que la pente se radoucit.
Nous les contournons en chemins, non pas qu'ils nous dérangent mais que nous ne voyons
aucun intérêt à descendre puis remonter comme ils l'ont fait. Nous préférons suivre à flan
de montagne. Tranquillement, nous nous transportons jusqu'au col après un passage un peu plus raide.
Nos amis ont repris du poil de la bête (ou de la fiole ;-). Les voilà qui arrivent sur
nous à une vitesse fulgurante. Le temps de nous préparer à descendre et les voilà au col.
L'histoire dit quand même qu'ils ont mis plus de six heures pour rejoindre le refuge
qu'ils auraient dû atteindre en moins de trois.
Première descente en ski (de l'année) avec les skis de Soph' et une sale neige bien soupeuse.
Hé bien c'est pas simple et toujours trop court.
Nous avons mis trois heures pour huit cent mètres, plutôt tranquille.
De retour au refuge, activités classiques : certains vont se coucher,
d'autres jouent au tarot avec un autre groupe...
On finit même la soirée par un petit trivial pursuit génus (je précise génus parce que j'y suis nul).
Nettement plus calme, nous ne sommes plus que huit.
Samedi 15 mai 1999 :
Dis donc, il n'a pas fais beau hier mais on a quand même cramé, dommage...
Aujourd'hui, l'objectif est de faire un tour (dès qu'il fera un peu moins mauvais).
Lever 6h00 pour partir finalement vers 8h00 (je crois). Il ne fait toujours pas beau.
Après une descente (à pieds '-( ) nous remontons vers le col. Montée tranquille
mais à cent mètres du col, le brouillard est trop omniprésent, nous devons nous arrêter
et faire demi tour (nous n'aurons donc fait que sept-cent cinquante mètres).
Ahhh, sur le haut la neige est bien meilleure que la veille. Ouais cool !
Décidément, les descentes sont toujours trop courtes. Nous devons remonter les deux-cent
mètres descendus le matin. Arrivés au refuge, même topo. Deux comparses ont disparues
mais leur petit mari respectif ne s'affolent pas et sirotent un coca avant de partir
les rechercher (ça leur aura laissé le temps de revenir).
Ce soir, nous serons environ vingt-cinq. Nous attendons Soph', Béber et Totof.
C'est pas juste, MichMich et Soph' ont tout le bon jeu (de tarot) pour eux et
ils sont toujours ensemble.
Dimanche 16 mai 1999 :
Enfin il fait beau et ça vaut le coup de se lever à 6h00. Aujourd'hui, nous partons
pour le col de la masse. Nous redescendons deux-cent mètres pour chausser les skis
et nous engager dans une ascension qui m'a semblée en moyenne plus raide
mais tranquille encore. Je ne comprends toujours pas cette race de boeufs qui montent
dre dans l'pentu quoi qui s'passe même si c'est trop raide pour avancer.
Peut-être qu'il ne savent pas faire une conversion.
Super descente avec de la neige pas mauvaise du tout mais il faut vraiment que je m'améliore
en ski. Tous étaient là pour me le démontrer. Je dois avouer qu'ils sont vraiment
très fort. Du style randonneur à celui de skieur de piste, je peux admirer les
prouesses de chacun.
Dommage, on est déjà en bas et il faut déjà déchausser pour redescendre aux 'tures.
Sur le chemin, dès que l'on trouve un bout de neige, on chausse pour éviter de porter.
C'est marrant même si ça ne va pas toujours plus vite.
Au retour, une p'tite douche, une p'tite glace chez Béber, une p'tite messe
et au lit. Non, pas tout à fait. Aude et Steph' remontent sur Paris, et chacun chez soi.
Merci Aude, merci Steph', merci MichMich, merci SophBéb, merci Totof : grâce à vous,
ce fût un super week-end.
Arvi donc et vive le ski de rando (demain, j'm'y mets)